LA - Concert de Porcelaine - Nicolas Frize
à propos du livre...
20 x 30 cm / 192 pages / avril 2018
978-2-35137-248-7
Textes et entretiens avec des personnels de Sèvres, citée de la céramique : Nathalie Réveillé
Photographies : Michel Labelle, Bernard Baudin et Gérard Jonca
Dessins et partitions : Nicolas Frize
Graphisme : Maud Dubief
Édité par Les Musiques de la boulangère / Distribué par Les Éditions de l'œil
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La Manufacture de Sèvres a accueilli en résidence Nicolas Frize entre 2006 et 2009, pour conduire une recherche instrumentale originale autour de la porcelaine. Le compositeur y a mené un travail inédit d’invention musicale en relation étroite avec les artisans de la Manufacture. L’instrumentarium de porcelaine qui est né de cette longue recherche de lutherie est entièrement blanc, biscuité ou émaillé.
Des centaines d’objets sonores suspendus, posés, accrochés, imbriqués, de toutes formes et de toutes tailles, légers, précis, parfois miniatures, mystérieux, silencieux, ont été confié aux interprètes : une collection de bols tournés, une cabassa ou un udu sortis d’un vase, des claviers de lames rondes, un arbre à assiettes, des triangles ondulés, des feuilles frottées, des chimes faits d’anses de tasses ou de fin colombins, une vasque à boule, un « volutophone », un plateau à billes, des goulottes chantantes, des pluies rebondies, des galets découpés, des dés à dix doigts, une coupe à fruit pour archet de contrebasse, des baguettes scintillantes, des aiguilles dansantes, un hautbois baroque en porcelaine...
Vers la fin de sa résidence, Nicolas Frize a invité Jean-Pierre Drouet, percussionniste et compositeur, à co-écrire une partition originale pour cet instrumentarium singulier. Une série de concerts a été donnée à la Manufacture et aux Beaux-Arts de Paris.
Nathalie Réveillé, historienne des arts, a suivi de près la démarche du compositeur, réalisé des entretiens avec les techniciens de Sèvres, et conduit une analyse fine et complète du dispositif de création, de cette expérience humaine, du travail de composition, des choix scénographiques…, donnant à comprendre les enjeux d’une telle rencontre artistique. Les cahiers photographiques qui ponctuent le texte viennent souligner de façon remarquable combien ces instruments délicats, et parfois délicieusement iconoclastes, trouvent leur place singulière et silencieuse dans l’univers de la céramique.