TROIS FOIS RIEN — Jean-Claude-Rousseau

« Dans la pièce d’une maison, une chaise, un bureau et le corps de l’artiste qui arpente le lieu, tantôt assis écrivant une lettre, tantôt debout la lisant devant une fenêtre, à différents moments de la journée et sous différentes lumières, et cela, encore et toujours, en variations laissant advenir le précieux moment où l’image fait effraction pour imposer l’évidence de son être-là et saisir celui qui la regarde. De la lettre qui s’écrit et se lit, le message restera inconnu, évidemment ; et la lettre de disparaître, remisée dans un tiroir. “Disparaître en étant dans le cadre” serait “le contraire d’un autoportrait” écrit le cinéaste, avant d’ajouter : “à moins que l’autoportrait soit précisément cela”. Risquons-nous à une hypothèse : puisque tout, dans le cinéma de Rousseau, pour se révéler au cadre doit y risquer sa disparition, l’œuvre ne serait-elle pas, tout entière, un autoportrait ? À moins que ce ne soit l’inverse. » Fabrice Lauterjung

 

• LE DVD

– Trois fois rien (2006, 78 min.)

– Senza mostra (2011, 10 min.)

– La Villa (2017, 11 min.)

– Veduta (2010, 1 min. 40 sec.)

– Terrasse avec vue (2015, 18 min.)

– Nuit blanche (2011, 1 min. 40 sec.)

– Delft dans le lointain (2017, 1 min.)

– Un jour (2011, 4 min.)

– Dernier soupir (2011, 2 min.)

– Partage des eaux (2014, 10 min.)

– Un autre jour (2014, 2 min 30 sec.)

 

• LE LIVRE

– Texte de Fabrice Lauterjung

– Photographies de Jean-Claude Rousseau